10 de novembro de 2009

[ecf-messager] Journal des Journées N°55

« Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme. »

www.causefreudienne.org



JOURNAL DES JOURNÉES

N° 55

le mardi 10 novembre 2009, édition de 14h25




AGENDA

des choses à faire

par Jacques-Alain Miller


  • Le succès des Journées de novembre crée pour Rennes le problème suivant: faire aussi bien, en prenant la suite, mais sans répéter. On dirait la quadrature du cercle, mais pas du tout, si on prend les choses par le bon bout de la raison. Solution : ne se laisser porter par aucun automatisme, ne pas jouer à « faire pareil », repenser tout à nouveau frais, faire évoluer le titre lui-même.


  • Le maillon faible du titre : le mot « devenir ». Pour ce qui nous intéresse, il vaut mieux que le mot « être », qui fait la paire avec lui dans l’Introduction à la métaphysique, de Heidegger. Cependant, à Martin je préfère Laura, quand elle se réfère à l’expression « tomber amoureux » pour inventer son « tomber analyste ». Il y a là un effet de sens nouveau.


  • Discussion. D’un côté, ce Witz souligne que le « devenir-analyste » n’est pas une simple conclusion dans le droit fil de la cure, mais qu’il surgit d’un hiatus, une discontinuité. Il y a saut, choix (plus ou moins forcé) ; j’en suis arrivé là dans mon cours intitulé « Donc ». D’un autre côté, le moment de révélation « je suis analyste », du type Alain Prost- Paul Claudel, à en supposer l’existence, a-t-il la structure du coup de foudre ? Dans le coup de foudre, les composantes imaginaires sont tout de même au premier plan, et ce n’est pas ce qui est souhaitable dans le « devenir-analyste ». Si l’on prend le cas de Laura tel qu’elle l’expose, la « naissance de l’analyste » est dans le fil de la « naissance d’une femme » ; le rêve de l’analyste doté de sa chevelure à elle indique qu’il s’agit d’une identification à l’analyste : disons, pour reprendre la forme du titre de Rodolphe Adam, qu’elle « s’aime elle-même dans l’analyste ». Il y a une scansion, c’est sûr, qui fait qu’elle s’autorise à recevoir en cabinet, mais le désir de l’analyste n’est pas encore advenu comme tel, et elle ne le prétend nullement.


  • Alors, quel titre ? « La décision de devenir analyste » ? Prost explique bien qu’après la révélation fulgurante de sa vocation, la volonté, le travail, la durée, sont entrés en jeu. On pourrait dire : « Devenir analyste, entre désir et volonté ». Cet « entre désir et volonté « est inspiré de Lacan, page 682 des Ecrits. J’invite à discuter l’idée dans une rubrique du Journal (ce que, dans le Twitterland, nous appelons un #holyrib.). Sophie Marret, les Rennais, ne sauraient se dispenser de participer à ce débat.


  • Target date pour la première diffusion du matériel : le 7 février, au Forum des psys. L’affiche, les 4-pages de présentation, partent par courrier postal le lendemain, depuis Rennes. Je me charge de la maquette de l’affiche, où je reprendrai sous une nouvelle forme des éléments de l’affiche des Journées de novembre. Pour rester dans le ton renaissance, je commencerai par essayer La Naissance de Vénus, de Botticelli, emprunté aux exposés de Laure et Laura. Car qui est ce « on » qui devient, ou émerge, comme analyste ? Il a toute chance, de nos jours, d’être une femme. Et aussi bien, peu importe, puisque c’est la position analytique comme telle qui, selon Lacan, obéit au régime du pas-tout, à l’opposé de la conception freudienne, qui fait du Nom-du-Père le support et la boussole de l’analyste.


  • A suivre


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RÉSULTATS DES ÉLECTIONS

communiqué par Jean-Daniel Matet


286 votants 3 nuls


Sont élus

  1. MATET Jean-Daniel 259 voix

  2. DEFFIEUX Jean-Pierre 232 voix

  3. DE GEORGES Philippe 228 voix

  4. GANIVET-POUMELLEC Anne 228 voix

  5. ROY Daniel 220 voix

  6. NAVEAU Pierre 217 voix

  7. VINCIGUERRA Rose-Paule 208 voix

  8. HOLVOET Dominique 205 voix

  9. GEORGES Nathalie 188 voix

  10. DEWAMBRECHIES-LA SAGNA Carole 186 voix

  11. AFLALO Agnès 179 voix

  12. BENICHOU Philippe 162 voix



Ne sont pas élus

  1. COTTES Jean-François 160 voix

  2. HOMMEL Suzanne 124 voix

  3. CHARRAUD Nathalie 111 voix

  4. SIQUEIRA Paulo 106 voix

  5. STAVY Yves-Claude 106 voix


POUR LES CARTELS DE LA PASSE



286 votants 18 blancs



Eric LAURENT 268 voix

Jacques-Alain MILLER 264 voix


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LA TOMBOLA

résultats communiqués par Anne Ganivet


N°1 1711 Charles FABREGA de Cagnes sur Mer a gagné Double Bande de Moebius de Jacques Moniquet

N°2 2605 Mai Linh MASSET d’Annecy a gagné Les vignes de l’Enfant Jésus

N°3 1401 Eliane SEBAG de Paris a gagné Côte rôtie Lagarde

N°4 1648 Nicole OUDJANE de Avermes a gagné La Divine Comédie

N°5 2188 Sophie MOREL de Rennes a gagné Rivalités à Venise

N°6 2730 Sylvie GODES a gagné Chasse Spleen de Moulis en Médoc

N°7 1397 Catherine PATOUX de Paris a gagné Veuve CLIQUOT Ponsardin

N°8 1208 Céline MELOU SERIEYS a gagné boîte de maquillage-chocolats

N°9 1355 Paz CORONA de Paris a gagné CD coffret SACRIFICIUM

N°10 2121 Lydia DANTO de Rennes a gagné CD de Nino Rota


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LETTRES ET MESSAGES


Anaëlle Lebovits

Ce mail dans l'immédiat après-coup des Journées - il est 19h17, nous sommes dimanche. Pour vous dire 1) qu'elles m'ont emballées et décoiffées, ces journées 2) que la standing ovation au désir incandescent que vous incarnez a été bien méritée - j'écris ce mail debout et compte le rester 3) que je pose demain un acte qui répond aux vôtres en faisant à la première heure et en quatrième vitesse ma demande d'admission à l'école de la Cause, cette école qui a vu le jour quand j'avais un an et que vous avez su garder si jeune. En attendant demain, je mets à présent mon loup et file dans le 11ème...


Annie Dray-Stauffer

Je sors à l'instant des Journées, et je désire tout de suite vous dire mon enthousiasme. Ces deux journées ont été un bonheur : surprises, découvertes qui demandent à être réfléchies, émotions, gaieté (re)trouvée à entendre chacun parler de son devenir analyste, projets d'avenir pour une diffusion encore plus ample de la découverte freudienne, des avancées de Lacan auxquelles chacun d'entre nous doit tant, un être au monde plus léger et vivant, une curiosité éveillée et un gai sçavoir. Merci de ce que vous nous avez donné.


Betina Frattura

Merci pour ces Journées ECF. Je crois avoir saisi ce que j'aime en vous. Le funambule. 2.300 cordes ce week-end. En fin...


Catherine Kempf

Je me permets de vous écrire ce petit mot, pour vous dire combien je vous suis reconnaissante de ces Journées. Je ne peux pas le dire autrement: ”Vous m’avez ranimée”, je ne peux pas en dire plus pour le moment. Vous pouvez compter sur moi.


Catherine Raynaud

Je souhaitais vous dire le plaisir que j'ai eu à participer à ces journées. J'ai écouté des textes de qualités, et surtout pleins d'émotion et d'authenticité, qui m'ont bcp touchée. Tout s'enchaînait, et je ne me suis pas ennuyée une seule fois. Encore bravo à tous pour cette organisation, et merci.


Cécile Favreau

J'aurais voulu vous témoigner ma reconnaissance pour votre époustouflante générosité, et celle des psychanalystes qui ont témoigné de leur analyse. J'aurais voulu vous raconter les anecdotes, les rencontres, les sourires, l'émotion souvent, les fous-rires, bref vous raconter à ma façon mes journées. J'aurais aussi tellement de choses à vous dire, que je vais me taire, car vous devez recevoir des centaines de mails ! Merci pour ces Journées sans précédent. Prenez soin de vous, maintenant.

[Racontez, au contraire ! Sur Internet, la place, l’espace, ne coûte rien, ou si peu. ­ JAM]


Christiane Alberti

Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme” (Victor Hugo, “Lettre à une femme”)


Claire Talébian

Je vous remercie pour ces Journées extraordinaires, dont vous êtes l'auteur même si l'écriture s'est faite à plusieurs mains. La bonne surprise, pour mon mari et moi, a été également l'intervention de Madame Mirta Kadivar, car mon mari est iranien (et physicien), et je le suis (iranienne) par le mariage. Nous avons eu l'occasion d'aller en Iran à plusieurs reprises, et j'ai eu des demandes de l'entourage, en Iran, d'en savoir quelque chose de la psychanalyse lacanienne. Je me permets ainsi de vous écrire pour savoir si il est possible d'avoir les coordonnées de Madame Kadivar, car nous ne savions pas à qui nous adresser à Téhéran, et avoir une adresse de psychanalyste en Iran. Vous devez savoir qu'en termes de médicaments et de TCC, ils ont tout ce qu'il faut, mais beaucoup d'Iraniens souffrent de névroses, et trouvent peu de thérapeutes qui soient en mesure de les écouter autrement. Nous sommes également (surtout mon mari) en mesure de traduire des textes écrits en Persan, ce que nous avons fait d'un texte d'Eric Laurent, sur sa demande. Nous habitons à Nantes, où j'exerce comme psychanalyste, et enseignante à la Section clinique.


Dalila Arpin

Un grand merci pour ces journées stimulantes qui ont, une fois de plus, démontré les effets de la psychanalyse inoculée à ses propres praticiens. C'est la psychanalyse dévêtue par ses acteurs, même ! Au long de ce weekend, j'ai pu constater que les participants ne sortaient pas indemnes. Ce matin, des analysants rendaient compte des effets de la question "comment on devient psychanalyste...?", à partir des exposés entendus. J'ai l'impression que les analyses, à commencer par la mienne, vont être relancées grâce à ces journées. Mais l'effet le plus inattendu pour moi a été de découvrir que j'avais été une cryptologue malgré moi : à vouloir déchiffrer les messages codés entre mes parents (donc entre A et B, alias Alice et Bernard), j'avais été " Eve". Merci encore d'avoir fait de cette joie que vous avez à travailler, quelque chose de contagieux. Puisse cette épidémie d'enthousiasme psychanalytique se répandre au-delà de nos frontières, et rester vivante.


Didier Guenardeau

Je rentre de la journée de samedi. J'ai écouté quatre exposés, salle ... (je ne la nomme pas). J'ai entendu un spectacle de soi moins bien écrit qu'un roman. Ce qui manquait est le développé extrême de ce qui se file au cours d'une cure, en simple, en lié. Même un point unique. Ce que j'ai entendu, c'est un non art du langage, mal maîtrisé : être analyste ce n'est pas parler "analyste". Les littéraires font cela beaucoup mieux.

J'ai entendu un beau lapsus : désir pour discours, s'agissant de la mère, l'ensemble à la troisième personne (ce n'était pas du tout la seule intervention si distante de son énonciation). Peut-on s'assurer être analyste en s'exprimant à la troisième personne ? Je connais l'essai de parler à la première personne : la différence d'effet est abyssale, le discours en devient tout autre. Non d'être dit par un "Je" seulement, mais de sentir l'impossible échappée de dire "Je" quand on écrit puis qu'on parle, ici ou en cure ou en entendant un autre dire que l'on mène, au point des grandes duretés de l'existence, à s'éprouver en disant "Je" pour se connaître et se libérer. Un analyste devrait s'imposer ce travail, et particulièrement en public. A défaut, il n'est pas. Il est un spectacle de soi-même, ce qui constitue à mes yeux le grand danger de la psychanalyse, celui qui doit être affronté et résolu.

Pour clore mon témoignage, dont je souhaite publication dans le Journal, je dirais ceci, au conditionnel : à Rennes, si j'y suis, vous entendrez une voix du silence, et intérieurement, celle de la pensée, avec son fil incassable qui dit et l'écrivain et l'analyste de la langue. Ma colère demeure donc d'avoir entendu des témoignages ce jour à Paris, qui ne sont pas suffisamment l'oeuvre de l'intérieur jusqu'au bout. A-t-on lu certains auteurs ? J'en cite quelques uns dans mes Cent de Babel (article du 06 11 2009, sur mon blog : http://guenardeau.wordpress.com/) Le "rêve prolongé mais conscient" (Pessoa) vient mieux être et construire un chemin à offrir que le rêve de soi, intransmissible et inutile.


Emmanuelle Borgnis Desbordes

Les journées étaient formidables ! Nous nous sommes autorisés grâce à votre offre, à jouer les funambules « au joint le plus intime avec le sentiment de la vie ». Il n’y a que l’Ecole qui nous permet de ne pas chuter, il n’y a que votre désir décidé qui permet que le fil reste tendu. En regardant ce funambule, en écoutant le somnambule, en entendant Francisco Hugo Freda – analysant – et vous, partant en guerre, mettant vos troupes en ordre de bataille m’est revenu un souvenir d’enfance en fin de journée.

Je suis auprès de mon grand-père paternel, à la fois autoritaire et affectueux, à l’Eglise au pied d’une Vierge à l’enfant (« ma » Pieta ). Je suis une enfant turbulente qu’il faut tenir d’une main ferme pour ne pas qu’elle échappe. Devant moi, à hauteur d’yeux, des cierges se consument ; je suis là sous le regard de la Madonne et tenue d’une main ferme par mon grand-père qui m’empêche de remuer – j’ai froid aux pieds – j’ai toujours eu froid aux pieds devant ces scènes religieuses. Il m’empêche de remuer, il m’empêche de parler alors je souffle, je souffle discrètement sur les flammes en opérant d’une torsion de la bouche pour laisser passer un souffle transgressif sans être vue ; les flammes plient telles des roseaux mais ne s’éteignent pas ; aller jusqu’au point le plus incandescent de la flamme, prendre le risque de la voir disparaître mais tout mettre en oeuvre pour ne pas l’éteindre, c’était la bataille de mes années « sandales ».

Merci de nous avoir permis de rechausser nos sandales afin que de là s’entende un nouveau souffle, un souffle désormais assumé, sans torsion aucune... et que la flamme, elle, ne cède jamais.


Guy Briole

Ce furent des Journées exceptionnelles, que vous avez su faire surgir de notre École. Ce furent des Journées en intention, arrimées au monde d’aujourd’hui. J’y ai entendu beaucoup de collègues – déjà connus ; d’autres non et ce fut une surprise comme un vrai plaisir de les découvrir – parler au plus près de leur formation longue, difficile, exigeante et témoigner par des coordonnées très précises de ce moment du passage à l’analyste. Pour ce qui est de la séquence pour laquelle vous m’aviez confié la présidence, Carole en a dit plus et très bien, Corinne s’est exprimée avec délicate précision et une intelligence subtile. Pour la semaine prochaine, aux Journées de l’ELP de Valencia, j’ai proposé de rendre compte d’un moment de cure d’un de mes analysants. J’ai essayé de le faire en suivant l’indication de Lacan, comme la votre, que « la psychanalyse est une pratique de l’inconscient et non une théorie ».


Jean-Claude Maleval

J'ai été bluffé par ces Journées. J'étais plutôt sceptique et je n'avais pas bien saisi les enjeux. Bravo. Ce fut vraiment une réussite. Je n'aimais guère Prost – en raison de ses sympathies politiques. Je me demandais bien pourquoi avoir pensé à lui. Il s'est rendu sympathique. Mais surtout vous avez inventé là un dispositif, en dérivation des présentations de malades, qui s'est avéré remarquable. Certainement à réitérer. Encore faut-il trouver quelqu'un qui s'y prête aussi volontiers. Je pensais à Platini, quelqu'un d'intelligent, qui n'a pas les mêmes idées politiques, mais qui n'est sans doute pas de même structure (semble plutôt obsessionnel), et qui serait sans doute plus réticent.





Jean-Marc Josson

Je suis soufflé. Soufflé par ces Journées de l’ECF, par les témoignages, par l’intervention d’Eric Laurent et la vôtre à l’AG, par le funambule, l’interview de Prost, le film,… mais surtout par l’atmosphère et le ton inédits que vous avez insufflés au cœur de ces Journées. C’est du coup une autre Ecole qui voit le jour. Chapeau.


Katty Langelez

Ce petit mot pour vous redire merci pour ces journées extra-ordinaires que vous avez permises et organisées, pour lesquelles vous avez donné tellement de votre temps précieux. Au contraire de M. Vaisserman, je pense que si vous n'étiez pas là pour lever le couvercle de la pression surmoïque, dont nous portons chacun la responsabilité pour étouffer l'Ecole en craignant mal dire, elle finirait par mourir. Et j'ai bien sûr toutes les raisons de la vouloir vivante. Encore une fois merci pour toutes ces joies, ces émotions, ces musiques (j'ai encore dans les oreilles l'entrée du cirque).


Martine Revel

Lorsque vous m'avez annoncé que mon texte ne serait pas retenu pour les Journées, j'ai eu un court moment pour me demander si j'allais maintenir ma présence à ces Journées puisque mon désir le plus cher était d'y prendre la parole et non plus d'écouter sagement ce qui pouvait se dire. Ce fut un moment assez bref il faut dire car il m'aurait été encore plus douloureux de m'en exclure. Je suis rentrée hier soir, et je voulais vous dire ma stupéfaction devant le fait que, pas une seule fois j'ai eu l'impression de seulement écouter ; j'ai eu le sentiment de participer très activement à cette fête et avec une joie profonde à chaque instant. Je tenais donc à vous dire mon admiration, et mes remerciements, les plus sincères pour ce que vous nous avez proposé là, pour ces moments d'une intensité extraordinaire et qui redoublent d'autant mon désir de m'orienter de cette Ecole qui, par votre voix, peut susciter de tels bouleversements.


Mauricio Tarrab

La Jornada fue fantástica, ud nos ha vuelto a sorprender, con audacia de equilibrista, esta vez sobre el vacío de la repetición y del aburrimiento. Por mi parte, escuchando a los colegas entendí, y eso solo ya es bastante , porqué Lacan decía que no hay formación analítica sino formaciones del inconciente (hay ahí otro equilibrio inestable, verdad?). Ya estoy volviendo mañana temprano a Buenos Aires, estaré de nuevo para el Congreso.


Miquel Bassols y Mónica Marín

Con gran alegría y entusiasmo hemos recibido este domingo 8 de Noviembre, en el estupendo marco de las Jornadas de la ECF, la noticia de la creación de la "Université populaire de Psychanalyse Jacques-Lacan". Era, en efecto, una noticia muy esperada en los distintos lugares donde el Instituto del Campo Freudiano desarrolla sus actividades desde que se anunciara la idea. Queremos manifestarle desde ya nuestro deseo más decidido de colaborar desde el ICF en España en este nuevo momento inaugurado por su acto. 8 de Noviembre de 2009. (Coordinación del ICF en España)


Patrick Lambouley

Allez, on y va ! A la sortie des journées, petit brain storming avec ma femme, Karine, façon twitter. Elle a une idée : "Filme ton intervention, et diffuse-là sur U-tube et Daily motion, ça les a touché dans la salle, ça touchera d'autres tout aussi bien. Puis après raconte d'autres histoires de psychanalyse, comme un feuilleton." Idée bis, la mienne : Filmons tout de suite, toutes les interventions magnifiques de ces journées, puis celles de Renne, et mettons les toutes en ligne sur U-tube et Daily mention, avec comme titre "Nos histoires de psychanalyse" (A la suite de vos "Histoires de psychanalyse sur France culture) U-tube ( UT) et Daily motion (DM) fonctionnent avec un moteur de recherche comparable au système des hashtag, bien renommés par vous "holyrib", les gens tapent psychanalyse dans la case recherche, et hop ! Et une fois toutes ces histoires diffusées, bien sûr, nous en avons tous d'autres dans notre sac à malice. Donc, un livre bien sûr, mais aussi une diffusion (et elle est mondiale) sur les " broadcast yourself". Je peux m'occuper de ça, peut-être avec l'aide de Gérard Miller, si ça l'intéresse; car quand j'étais plus jeunes j'ai tourné qqs petits documentaires... Alors ?


Patrick Roux

Ces journées sont un événement, comme l'écrit E. Solano. Je dis aujourd'hui "sont" car leur onde de choc n'a probablement pas fini de se faire entendre dans les mois qui viennent. Les quelques échos que j'ai eus des non habitués des Journées sont "dithyrambiques". C'est avec grand bonheur que nous accueillons la création de l'Université populaire Jacques Lacan. Je regrette de n'avoir pu rester hélas, jusqu'à la conclusion, mais la plénière du matin était un moment mémorable. Je disais à une collègue que la psychanalyse du XXIe nous était ainsi suggérée : de l'inventivité, toujours les pouvoirs de la métaphore avec le funambule, un décloisonnement en marche, ici les liens faits avec les arts du cirque, la cryptologie (la grande cordialité de l'échange qui émanait de l'entretien avec J. Stern donnait le la), le cinéma... bref une psychanalyse audacieuse. J'ai été très touché par le témoignage de Suzanne Hommel, le matin, qui a si bien évoqué la pratique et la présence de Jacques Lacan et les précieux cailloux qu'elle en a emportés.


Pierre Malengreau

J'ai rencontré ce WE une psychanalyse éveillée et des psychanalystes vivants. Je prends ces journées comme une dédicace authentique pour les années qui viennent. Vous avez payé de votre temps et de votre personne pour que cela soit possible. Je tiens à vous en remercier vivement.


Rosa Elena Manzetti

Desidero ringraziarla per le bellisime Journées che si sono svolte a fine settimana. Mi dispiace soltanto di non averla potuto salutare personalmente. Inoltre l'annuncio della creazione dell'Université Populaire de Psychanalyse Jacques Lacan mi ha molto emozionata: in qualunque modo lei consideri che si possa stabilire un legame tra IPOL (con le attività che svolge per diffondere l'insegnamento della psicoanalisi e in particolare quello di Lacan, anche al di là dell'Istituto IPOL per il quale abbiamo richiesto il riconoscimento del Ministero dell'Università) e l'Université Populaire de Psychanalyse Jacques Lacan, sappia che sia io, sia tutti coloro che sono implicati in IPOL, ne saremo particolarmente felici e sin da ora interessati.


Solenne Albert

De retour dans ma province, je me réveille ce matin et comme chaque jour depuis plus de deux mois, je ne perds pas une minute: avant même d'allumer la machine à café, je me précipite sur le fidèle accompagnateur de mes instants de précieuse solitude (mon ordinateur) pour découvrir au plus vite le dernier numéro du JJ. Je devrais me douter pourtant que quelques heures seulement après la clôture de ces journées extraordinaires, les chances de lire les réactions des uns et des autres sont minces... voir archi nulles... D'autant qu'un sms d'une amie vient de m'apprendre que la soirée cabaret s'est poursuivie jusqu'à une heure avancée de la nuit. Danses et rencontres étaient au programme et je n'étais pas de la fête! C'est terrible pour moi qui ne supporte pas de rater une occasion – à fortiori de danser!! La perspective de vous écrire est la seule issue trouvée pour dépasser l'angoisse rencontrée. Trop divisée encore entre la mère et la femme, je n'ai pas osé m'éloigner plus de deux jours et une nuit de la petite fille à laquelle j'ai donné naissance il y a à peine deux mois. Amers regrets déjà! D'autant qu'à voir la petite frimousse souriante à côté de moi, il semble tout à fait évident que mon escapade parisienne ne l'a absolument pas traumatisée et que, tout à fait probablement, quelques heures de plus ou de moins n'auraient pas fait grande différence...

Ainsi donc, être la première à se réveiller n'est pas toujours bon signe... en l'occurrence, ce peu parfois être le signe que vous avez bien dormi pendant que d'autres veillaient...!!! Terrible découverte! Bon, ressaisie toi Solenne! Tu n'as quand même pas tout loupé me dit fort heureusement une petite voix un peu moins féroce dans ma tête!

Ces journées tant attendues, je les ai en effet vécues à 100% et avec ou sans bal, elles resteront pour moi inoubliables! Nombre de témoignages m'ont saisie! Je suis extrêmement heureuse et fière d'avoir été là samedi pour offrir une oreille passionnément attentive à ce que chaque analysant, avec finesse et pudeur, a bien voulu transmettre de ses découvertes et révélations qui les ont intimement transformé. Je ne voulais pas en perdre une miette et n'ai jamais aussi peu fumé de cigarettes que lors de ces journées de l'école!

J'étais là dimanche aussi pour applaudir avec une intense émotion les interventions de Fransisco Hugo Freda et Mirta Kadivar. J'ai bu les paroles d'un Alain Prost, saisissant de confiance en lui et en l'autre. La sincérité, l'authenticité, l'atmosphère de profonde confiance qui se dégageaient de cette interview m'ont profondément touchée. J'ai adoré le film de Gérard Miller, je me rappelle m'être sentie, à ce moment là, exactement là où j'avais envie d'être. Je me suis dis que si je n'avais pas déjà été en analyse, en regardant ce film, je m'y serai précipitée.

Merci à vous, cher Jacques Alain Miller pour m'avoir fait vivre ces journées profondément vivantes! Merci aussi pour ce moment infiniment précieux que vous avez bien voulu partager avec moi dimanche midi! Ces journées chantent un air nouveau et je pense que les occasions de danses et de rencontres seront maintenant plus fréquentes! Pourquoi d'ailleurs ne pas en imaginer une à l'occasion du prochain forum? Vivement le prochain.


Stella Harrison

Ce doit être harassant de faire trembler les monts, mais merveilles se préparent et "L"Université populaire", quel beau programme. Enfin ce "populaire" avec vous hier se voyait loti en bien bel asile. Et cette Journée fut magnifique, Présidents en éveil, aux aguets. Choix des "speakers" admirable. Dans les salles rien que souffles discrets, oreilles pas du tout wooly ears !


Vicente Palomera

La Federación de Escuelas europeas de Psicoanálisis saluda con alegría la creación, ayer domingo 8 de noviembre 2009, de la Université Populaire de Psychanalyse Jacques-Lacan. En este momento tan decisivo, en el que hay que unir fuerzas para avanzar en la reconquista del campo freudiano en Europa, la FEEP ofrece todo su apoyo para impulsar esta iniciativa tan anhelada. Presidente de la FEEP

Victor Matet

J'ai assisté hier aux journées de l'Ecole, et notamment au très bel entretien avec Alain Prost. Il m'est revenu à l'esprit un point de son histoire avec Ayrton Senna qu'il n'a pas mentionné hier. Peut-être vous en a-t-il parlé en "off". Le jour de sa mort tragique, Senna, dans sa voiture, à travers le micro qui sert à joindre son écurie, s'est adressé à Prost, qui commentait la course pour TF1. Je crois qu'il lui a fait part du fait qu'il lui manquait terriblement. Les derniers mots prononcés par Senna ont donc certainement été pour Alain Prost. Je voulais simplement vous faire part de cette "anecdote", qui pourrait vous être utile si vous menez à bien votre projet de livre d'entretien avec le champion. J'ai, en tout cas, déjà hâte de le lire.


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Réussir, c’est aller d’échec en échec,

tout en gardant le même enthousiasme”

par Paulo Siqueira


Laissez-moi vous dire : “Chapeau l’artiste !”. Une telle réussite va rester dans les annales, je vous dis ça tout en vous rappelant que par tempérament j’aime pas faire des compliments. Surtout à vous qui n’en recueillez que trop de la part de vos “fidèles soutiens” ! Et je ne voulais surtout pas passer auprès de vous pour “une groupie”, ce genre de fan de Ja(i)m€ (quand je tape le e entre deux parenthèses c’est le symbole de l’euro qui sort, ce n’est donc pas un lapsus), si bien décrit par Abel (sacré misogyne celui-là, faut-il le dire ?). J’ai aussi aimé l’entrée en scène à la fin de l’AG, si bien calculée. Dans l’attente depuis plus de deux heurs, la foule se demandait : “Viendra-t-il, viendra-t-il pas, et voilà que le diable sort de sa boîte, jusqu’alors tapi dans l’ombre, il entre d’un bond de félin sous les feux de la rampe, le verbe haut, en renvoyant d’un geste de la main cette docte assemblée à ses vieilles et éternelles ritournelles sur la passe, sur les AE(s), sur le vieillissement de l’École, à son malthusianisme flagrant (et pourtant nié pare certains mandarins), pour dire :”le vrai peuple lacanien ne se trouve plus dans cette docte assemblée, il était dans la salle des “twitters” à midi, il est dans le JJ, et surtout en Iran où arraché de l’oubli et de la censure par une héroïne, digne descendante d’Antigone, Freud s’affiche désormais sous la barbe des ayatollas. Mais le meilleur, le clou du spectacle est enfin arrivé : l’annonce de la création de cette Université Populaire de Psychanalyse. Ce titre m’a rempli d’aise et de bonheur, ça me rappelait d’autres moments de ma vie où je militais pour “la cause révolutionnaire”. J’avais l’impression de participer enfin à une renaissance du mouvement lacanien, comparable à ce moment inoubliable pour moi (mais refoulé par notre communauté) de votre annonce à Buenos Aires de la création d’une l’École des AE(s) qui malheureusement a fait “pschitt” (comme dirait Chirac). Merci Jam, j’espère que cette fois-ci vos “mandarins” et vos chers ex-AE(s) ne vous mettent pas les bâtons dans les roues, comme c’est arrivé à l’occasion de votre appel pour une École des AE(s). J’en garde, pour avoir vécu de l’intérieur ce blocage au niveau du Comité d’Action de l’École Une, un amer souvenir. Mais, passons ! À chaque jour suffit sa peine.

Vous devez savoir, mais je tiens quand même à vous le dire personnellement, que je n’ai pas été élu au Conseil, comme je l’avais prévu déjà dans ma déclaration de candidature, où je disais être préparé à “ramasser une gamelle”. Et pourtant, j’ai des raisons d’être optimiste pour ma prochaine candidature dans deux ans. D’abord parce que j’ai failli triplé le nombre de voix obtenus : j’en ai eu 39 il y a deux ans, 116 voix cette année. Comme Lula, comme Mitterrand et Chirac, je sais que c’est la troisième tentative qui sera la bonne. En plus, je me suis armé d’une phrase extraordinaire de Churchill : “Réussir, c’est aller d’échec en échec tout en gardant le même enthousiasme”. Qui sait si dans deux ans non seulement je serai enfin élu membre du Conseil, mais en plus désigné par vous comme Président ? Et je serai non seulement membre du Conseil mais à l’exemple de Lula, Mitterrand et Chirac, un vrai Président ? Dieu est brésilien (disent mes compatriotes) et l’impossible n’est ni français ni pernamboucain (rappelez-vous je suis de ce pays, de l’état du Pernambouc; dans ma région qu’on nomme le “sertão” on est appelé “sertanejo” ; un grand écrivain brésilien nommé Euclides da Cunha, historien célèbre et grand styliste de la langue, un de nos classiques, disait : “o sertanejo é antes de tudo um forte”. Et c’est vrai, je vous l’atteste).

Bref, me revoilà plus millerien que jamais, soulagé aussi que vous n’ayez pas appelé notre future Université de “Populiste libéral”.


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L’UNIVERSITÉ JACQUES-LACAN

par Jacques-Alain Miller


Université populaire de Psychanalyse Jacques-Lacan

créée le dimanche 8 novembre 2009 à Paris


Il y a un temps pour penser - méditer, calculer, supputer, tergiverser - et il y a un temps pour agir, foncer, passer au registre de l’acte, ce qui comporte toujours de traverser en toute hâte la barrière du non-savoir.

Voici quelque temps que j’ai mis l’idée en discussion, de créer un puissant pôle d’enseignement à Paris, en réunissant sous un même chapeau, sans mettre en cause leur autonomie de fonctionnement, les enseignements de l’École, ceux du Département de psychanalyse, les deux Sections cliniques, le Collège freudien pour la formation permanente, l’Envers de Paris, les Groupes du Champ freudien, que sais-je encore ? Je suis allé jusqu’à évoquer l’idée d’une Université européenne, et cette idée a été soutenue par Uforca, bien accueillie en Espagne comme en Italie.

Il manquait ce que Stendhal appelle « cristallisation ». Ces Journées en sont l’occasion. Vous êtes ici plus de 2 000 : c’est une affluence sans précédent. Surtout, n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure nous promettant « la kermesse » parce que nous ne tirons plus la tête d’enterrement qui est traditionnelle chez les analystes en toute circonstance institutionnelle, on n’a jamais mieux travaillé, plus sérieusement et plus plaisamment.

Une ligne politique se dégage ; je l’expose au fur et à mesure qu’elle se révèle à moi, comme un prophète qui ne serait que logicien ; elle recueille ces jours-ci l’assentiment de la plupart. Eh bien, le moment est venu de conclure sur l’affaire universitaire, pour aller de l’avant sur d’autres plans encore.

Je dis « Université populaire », parce que le terme est connu, qu’il a cours, et qu’il indique bien que nous prendrons à cœur cette « éducation freudienne du peuple français » que j’appelais de mes vœux au début de cette décennie - sauf à l’étendre à tous les peuples, comme nous y encourage l’exemple de Mitra Kadivar en République islamique d’Iran. Les religions ont bien réussi à orienter l’humanité vers des divinités d’utilité douteuse, et dont l’existence est sujette à controverse. Pourquoi reculer devant la notion d’une humanité analysante ? Ce n’est pas pour demain, je vous le concède - mais après-demain ? Tomorrow, the World !

Je l’appelle « Jacques-Lacan » parce que je veillerai à ce qu’elle soit digne de ce nom.

Ce sera une association sans but lucratif ; on essayera de la faire reconnaître d’utilité publique.

Elle abritera le Pôle parisien dont je parlais, auquel s’ajouteront les principaux établissements Uforca, et les meilleurs de l’étranger, comme l’ICBA (Institut clinique de Buenos Aires) ou le Séminaire franco-bulgare distingué par Judith Miller. Je vois bien cette Université abriter un Institut Lacan, dédié aux études lacaniennes. Je la vois aider les établissements d’enseignement du Champ freudien à se reconfigurer et à se perfectionner, sur la base du volontariat, et, je l’ai dit, dans le respect des autonomies de gestion. Réduire au minimum le nombre des établissements en gestion directe. L’Université populaire devra être dotée d’un département des publications, où réinscrire le Journal des Journées, LNA-Le Nouvel Âne, Ornicar ?, et ouvrir un site et un blog propres.

Je pose l’acte. Je n’ai pas plus de détails à communiquer. On les discutera ensuite, dans l’esprit des Journées, win-win. Cette Université populaire, je la construirai à ciel ouvert, sous la tyrannie de la transparence, avec ceux qui voudront y collaborer, en particulier dans le Journal, et sur Twitter.


2010

7 février : Forum des psys

26-30 avril : Congrès de l’AMP (members only)

10 et 11 juillet : Journées de l’Ecole à Rennes

9 et 10 octobre : Journées de l’Ecole à Paris


ECF 1 rue Huysmans paris 6è Tél. + 33 (0) 1 45 49 02 68

diffusé sur ecf-messager, forumpsy, et amp-uqbar


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