25 de fevereiro de 2009

PIPOL4] CR de la soirée préparatoire à PIPOL 4 ECF Paris - Calendrier des prochaines soirées‏


PIPOL4 Barcelone
11 et 12 juillet 2009
4ème Rencontre européenne du Champ freudien
Bulletin de préparation et d'informations à la Rencontre
Clinique et pragmatique de la désinsertion en psychanalyse




Date mercredi 25 février 2009

Modérateur : Judith Miller


Compte rendu de la soirée préparatoire à PIPOL IV


6 février 2009 à l’ECF


« Quand l’école induit un désarroi : le refus du scolaire chez les adolescents »


Trois interventions auront permis de témoigner de l’abord psychanalytique du refus scolaire chez les ados : l’une présentant une association toute entière construite autour de cette question et deux autres exposant deux cas relevant de cette problématique rencontrés et suivis par deux psychologues cliniciens dans le cadre de leur pratique en institution.


Préalablement à sa présentation de l’association PÉAJ (Programme Éducatif d’Accompagnement pour la Jeunesse), Francesca Biagi-Chai donne une perspective autant historique que logique au thème de cette soirée. Dans une époque où la séparation prévaut sur
l’aliénation et où l’Autre participe à la désinsertion du sujet en parlant à sa place, la psychanalyse
pose préalablement la question : qui est le sujet de la désinsertion ?
Francesca Biagi-Chai insiste sur le fait que la psychanalyse s’intéresse aux causes, et non aux phénomènes, en portant son intérêt sur le sujet de l’énonciation – soit celui qui mêle sa part de jouissance dans sa prise de parole.


« Projet pédagogique », « programme de pré-insertion » pour des jeunes de 17 à 22 ans ayant tout raté, sans diplôme, sortis du système scolaire discrètement, sans avoir connu l’hôpital, car n’ayant manifesté aucun symptôme bruyant, l’approche psychanalytique du PÉAJ réside essentiellement dans l’entretien qui inaugure l’entrée du jeune dans ce dispositif. Sorte de déclinaison de la présentation de malade, cet entretien est mené par un analyste en présence de deux autres et des deux responsables de l’institution. Ce « dialogue psychanalytique » permet de faire connaissance avec le sujet de la parole qui déploie sa biographie orientée par le réel.


Amorce d’un effet sujet, ce premier temps vise la réconciliation du sujet avec le savoir et donne l’occasion d’attraper un petit fil qui orientera le travail de l’équipe avec lui . À la fois tentative de retrouver les signifiants maîtres identificatoires du sujet et repérage de la localisation de la jouissance, cet entretien permet tant un « diagnostic de jouissance » afin d’établir un « diagnostic des possibilités » sur mesure du sujet qu’une révision à la baisse de l’exigence éducative en fonction de là où il en est. Sont ainsi évoquées de courtes vignettes illustrant l’amorce d’un effet sujet ; ainsi de cette jeune fille qui retourne le qualificatif de « lente », dont l’Autre l’a estampillée jusqu’alors, en se qualifiant, pour la toute première fois, de « minutieuse » – nomination qui marque le début d’une trajectoire la conduisant à un stage en lutherie.


Orientés par les mêmes principes, mais exerçant dans des lieux autres, Charles-Henri Crochet et Beatriz Gonzalez ont témoigné du tact dont chacun a fait preuve dans l’accueil de collégiens, un garçon et une fille, confrontés à d’importantes difficultés scolaires, au bord de l’exclusion.


Lors de la discussion, c’est d’abord la mise en tension entre le travail avec les différents intervenants (essentiellement de l’éducation nationale) et le travail de la cure qui a été soulignée dans ces deux cas où les cliniciens ont accompagné ces sujets dans l’invention d’un savoir-faire avec le réel menaçant auquel ils étaient confrontés.


Francesca Biagi-Chai a pu démontrer en détail la logique à l’œuvre dans ces deux parcours, en soulignant ce qu’ils avaient de psychanalytique, après avoir remarqué que les deux sujets devront être toute leur vie en analyse,


Francesca Biagi-Chai a conclu cette soirée en faisant valoir que la psychanalyse travaille à faire accepter la non universalité du savoir et que le savoir faire peut prendre la place du savoir , pour
certains sujets, quand, forclos, le savoir fait trou, et leur permettre de vivre dans le lien.


Romain-Pierre Renou




Calendrier des soirées
préparatoires à PIPOL IV à l’ECF


Le 3 avril 2009

La désinsertion au féminin

avec Daniela
Fernandez, Bénédicte Jullien et

Esthela Solano-Suarez.
Le 5 juin 2009

Peut-on parler d’enfant désinséré ?
avec Armelle Gaydon
et Dominique Holvoet.



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